Un convive au manoir. [pv: Kuroi taishö]

S'habitue Messages : 22 Date d'inscription : 01/02/2011 Age : 28

Dorian suivit le petit chemin de pierres crasseuses qui tranchait la cour en deux. Sous ses chaussures, les quelques gravillons et feuilles mortes crissaient. Quelques gouttes de pluie vinrent s'écraser sur le sol, puis l'averse se transforma en pluie torrentielle.

- Nous y sommes.

Dressée au fond de la cour, une imposante bâtisse leur faisait face: le manoir de Dorian. Le scientifique en poussa les battants de la grande porte en bois noir qui leur faisait face et fit signe à Kuroi d'entrer, avec un petit sourire ironique. Le neko ne parut pas rassuré, mais peu désireux d'être mouillé, il entra. Dorian le suivit et referma la porte derrière eux. Ils entrèrent dans le grand salon: une grande salle éclairée par des chandeliers en cuivre, au centre de laquelle se dressait une grande table de style victorien, nappée de rouge pourpré. Dorian traversa la pièce sans dire un mot et pausa sa main sur la poignée de la porte au fond de la pièce.

- Une branche de ma famille vivait ici, dans cette maison, il y a très longtemps. quand j'en ai hérité, j'ai découvert un bon nombre d'énigmes dans ces lieux. Mais pas tous, je suppose... Néanmoins, un bon nombre des pièces ne sont pas utilisées, comme cette grande salle de bal.

Il ouvrit la porte, et attrapa une chandelle, qu'il alluma avec un petit briquet à goudron.

-Suis moi, c'est grand, ici.

Le scientifique se fraya un chemin dans les ténèbres, et sa chandelle éclaira bientôt un grand escalier en marbre gris, sur lequel était posé un tapis bordeaux. il monta lentement, sa main glissant sur la rampe de pierre. Kuroi le suivait de prés, mais gardait une sorte de timidité dans sa démarche. Ils atteignirent le haut de l'escalier, qui débouchait sur un long couloir sombre.

- à ta droite, il y a la salle de musique et de peinture. ma famille en était très... friande. Plus loin, toujours à droite, il y a une grande galerie d'art... Mais la chambre est à gauche.

Il ouvrit la porte de gauche, et alluma quelques chandeliers. La chambre s'éclaira, dévoilant un grand lit à baldaquins. Sur les murs de la chambre étaient accrochées de nombreuses peintures en clair-obscur. Il y avait un grand nombre de portraits de membres de la famille jaakuna, mais seulement masculins. Le sol était en parqué mat, sur lequel était étalé un tapis rouge et noir. au fond de la pièce, d'épais rideaux noirs cachaient l'un des murs.

-Derrière ces rideaux, il y a une grande baie vitrée qui s'ouvre sur un balcon. Je n'ai pas changé les meubles depuis que j'ai aménagé, c'est pour ça que la maison a une valeur inestimable. Qu'en penses-tu?

Kuroi était à la fois stupéfait et effrayé. La salle de bal était gigantesque, sa famille devait être nombreuse. Mais ou étaient-ils tousses? Mort, d'après Dorian, mais pourquoi étaient ils tousses morts sauf lui? Ce n'était quand même pas le seul vivant de toute sa famille, il était encore jeune. Dorian monta un escalier et le neko le suivis de très prêt, ayant peur de se perdre. Son maître lui fit découvrir une salle de musique et de peinture, ainsi qu'une galerie d'art. Pour le neko, aucune pièce n'était rassurante. Ils entrèrent enfin dans une chambre, Dorian lui montra le lit, et lui expliqua que, derrière les rideaux noir du fond de la sale se trouvait une bai vitrée. Le seul envie du neko aurait été d'ouvrir les rideaux, laissant entrer le soleil dans la salle, mais il se rappela qu'il faisait nuit, et de toute façon, sa maison n'était certainement pas éclairé par le soleil, tout comme la rue qui devait être traversée pour y aller.

-Qu'en penses tu? Demanda Dorian.

Kuroi ne savait pas quoi répondre, la maison était grande et, pour Dorian, c'était sans doute le paradis.

-C'est...Jolie. Dit finalement le Neko, bien sur, il se disait le contraire.

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Dorian eut un petit sourire en coins: l'afirmation sonnait faux. Les oreilles du neko étaient afaissées, et son regard passait dans chaque coins sombres. Dorian se mordit les lévres, resistant à l'appel du sang. Non, il n'aurait pas tué Kuroi. Le sang des hybrides ne l'interessait pas. Mais les habitants de la ruelle avaient presque étés exterminés à cause de ces appels. Il devrait tenir, le temps de pouvoir decendre à son laboratoire.

- hm.. tu dois avoir faim! maintenant que nous avons visités, decendons au salon, que tu mange un peu.

Sans attendre de réponse, Dorian ouvrit la porte et récupéra la chandelle qu'il avait posé sur une commode. Ils decendirent silencieusement l'escalier, traversérent la salle de bal, et revinrent dans le salon. Dorian tira une chaise prêt de la grande table et intima à Kuroi de s'y assoir. Le neko obéit en gardant un regard craintif et Dorian entra dans la cuisine, le laissant seul. Il revint quelques minutes plus tard avec différentes assiétes dans les mains, qu'il disposa sur la table, en face de kuroi. Aprés quelques secondes d'hésitation, Le neko commença à manger, a la grande satisfaction de son maître. Trois coups furent frappés à la porte, et résonnérent à travers la piéce. Dorian tourna la tête vers la porte, se leva, et disparu derriére.

-Je vais voir qui c'est, ne bouge pas.

Le neko regarda les plats, ne sachant par le quelle commencer, finalement il pris du Thon, puis du Bar, et une ribambelle d'autre poissons. Il n'eut pas mangé la moitié de ce qui était posé sur la table que quelqu'un frappa à la porte. Le neko regarda son maître partir ouvrir. Quelques minutes après, il revint, s'essuyant le coin de la lèvre. Quand il retira sa main, Kuroi vit qu'il y avait du sang. Mais il ne s'en soucia pas, Dorian c'était peut-être écorché contre la grosse porte en bois. Ou bien...c'était le sang de quelqu'un d'autre... Non, il chassa cet pensée, son maître n'était quand même un criminel. Il faisait un peut peur, mais ce n'était pas possible. Le neko continua de manger, puis, au bout d'un momment, il tourna la tête vers son maître, curieux.

-Qui était-ce, monsieur?

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Dorian se passa la langue sur les lévres pour lécher le sang qui les maculaient. Ses yeux perdaient peu à peu leur brillance, redevenant normaux.

- Ho, c'était le facteur...

Il afficha un petit sourire ironique et regarda Kuroi droit dans les yeux:

- Les nouvelles étaient succulentes...

Ne démordant pas de son sourire, Dorian se rapprocha de la chaise ou était assit Kuroi et s'y accouda:

-Tu veux qu'on aille faire un tour, quand tu auras fini? la pluie commence à se dissiper, et il faut profiter des derniers instants d'obscurité!

Un chat blanc bondit sur la table, tout en souplesse, et poussa un miaulement hautain. Dorian lui carressa penssivement la tête, puis le prit tendrement dans ses bras, en regardant Kuroi finir de manger.

Les derniers instants d'obscurité? Mais qu'est-ce que voulais dire par là Dorian? Peut importe, Kuroi avait bien envies de sortir, malgré la pluie. Il finit de manger et regarda le chat de son maître. Il n'était pas si seul, finalement. Le neko regarda son maître, à présent. Il voulait lui poser une question qui lui brûlait les lèvres. Non, deux questions...Il y avait tellement de choses mystérieuses dans se manoir qu'il ne pourrais jamais tout demander à son maître. Il ne put se retenir et demanda.

-Maître, pourquoi est-ce que vous êtes le seul vivant, dans votre famille? Et...pourquoi il n'y a plus personne, dans...la rue que nous avons prises pour venir jusqu'ici?

Le neko avait peur de la réponse. Il serait tombé sur un maître cruel? Non, ce n'était pas possible, il avait l'air gentil, à l'animalerie. Peut-être qu'il n'aimait que les hybrides?

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-Oh... ça...

Le regard de Dorian se perdit à la contemplation d'un portrait du fondateur de la maison, accroché au dessus d'une grande cheminée.

-Ma... famille a été ravagée par une maladie héréditaire. Je suis le suel qui n'a pas été touché.

Le scientifique leva sa main gantée de noir devant ses yeux, observant les quelques taches rouges qui en maculaient le cuir.

-Quand aux habitants de la ruelle... C'est un tueur qui est passé, et les a tués. J'étais absent quand cela s'est produit, c'est pourquoi j'ai été épargné.

Le chat ronronnait paisiblement, sans quitter Kuroi de ses grands yeux dorés. Il se lova contre son maître avec une lueur de défis dans le regard.

Kuroi était un peut rassuré, mais triste pour la famille de son maître. Il baissa la tête. En fait, le neko était aussi inquiet, il avait peur. Rien que de penser qu'un tueur avait marché dans cet ville...Il frissonna. Dehors, il faisait nuit noir, à présent. Kuroi le voyait à travers une partie de la fenêtre qui était presque caché par un rideau noir. Le chat sauta des bras de son maître et sortis de la salle en silence.

-Nous allons sortir alors qu'il fait nuit, maître?

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Dorian épousseta sa veste pour retirer les poils de chats qui s'y étaient accrochés et récupéra les assiettes de poissons vides, les mettant dans la cuisine. Il revint vers l'hybride, et lui décocha un sourire en coins, affable.

- La nuit, c'est le meilleur moment pour sortir, c'est calme, et il y a moins de monde.

Dorian ferma bien son manteau, et se tourna vers la porte d'entrée.

- T'es-tu déjà promené dans la forêt pendant la nuit? C'est le détail qui change tout. Ho, en parlant de détail.... attends moi ici deux minutes.

Dorian sortit hors de la maison et referma la porte derrière lui . Il attrapa le cadavre du facteur à deux mains et le jeta dans les buissons, puis revint

-C'est bon, tu peux venir.

C'est vrais, et même évident, que la nuit c'était beaucoup plus calme et cela convenait au neko car il n'aimait pas être entouré par des humains, qu'ils fassent attention à lui ou non. Le neko prit son écharpe, attendit que son maître revienne, quand il revint, Kuroi s'approcha de lui. Il le regarda de haut en bas. Et vis un détail curieux. Son maître était si fragile que ça? Ou alors il ne faisait vraiment pas attention à lui. Apparemment, il n'avait rien vus. Le neko décida de le lui dire.

-Euh...Monsieur vous avez du sang sur les mains, vous vous êtes fait mal?

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Dorian tressaillit et regarda ses mains maculées de sang.

- Oh n.... Ce n'est rien.

Il se retint de lécher le sang de ses mains, et alla à la cuisine pour se les laver. Il ne vivait plus seul, désormais, et il devais faire attention à ce genre de détails. Il avait retiré ses gants pour transporter le corps, donc ceux cis n'avaient rien. Aprés s'étre lavé les mains, il remit ses gants en cuir. de cette façon, Kuroi ne pourrait pas savoir si son maître s'était entaillé ou pas. Il revint dans le salon où Kuroi l'attendait.

Le neko regarda curieusement son maître. Dorian partis se laver les mains, puis, revint. Il était toujours très calme, et Kuroi trouvait cela bizzard. Le neko se rendit compte qu'il avait oublié son manteau, il repartis dans la cuisine et trouva une liste remplis de diffèrents noms et prenoms, il y en avait une dizaine de rayé, sur au moins 30. Kuroi regarda de plus prêt, d'après lui, son maître venait de rayer un certain "Jeremy Tsunaï" car l'encre était encore fraiche. Il décida de ne pas y faire trop attention, et pris son manteau. Le neko retourna voir son maître qui l'attendait toujours, devant la grosse porte en bois.

-On y vas, maître?

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- Oui, répondit Dorian comme à lui même, allons-y...

Ils sortirent de la maison et traversèrent la cour sombre de la maison. La lune se levait peu à peu, et il ne pleuvait plus. Dorian ferma la grille noire de sa demeure, et s'engagea dans la ruelle désertée. les pavés noirs de crasse faisaient résonner leurs pas dans les maisons vides et sombres, dévorées par le lierre. ces maisons en ruines, souvent dépourvues de porte, faisaient un repère parfait pour les gangs et les rebelles, mais nulle ne s'aventurait ici, à la tombée de la nuit. Ils sortirent de la ruelle et débouchèrent sur le centre ville.

- D'ici, la forêt n'est plus très loin...

Ils sortirent de la ville, et Dorian leva les yeux: la forêt se dressait là, imposante et sombre. Dorian fronça les sourcils, stupéfait:

- Nous ne sommes pas seuls...

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