Invité a la cabane !!! [pv Fenris Katogan ]

La Tora lacha la main de Fenris avant de grimper avec agilité les branches jusqu'à la cabane quelques mètres plus haut. Rumika tendit la main vers lui, signe d'invitation à la rejoindre.

- Allez viens, faut faire un peu d'escallade pour y arrivé mais je tu devrai y arrivé sans encombre.

Fenris opina. Si il ne savait pas se battre, il n'avait pas de problème particulier envers l'escalade.

- Oui, ça devrait aller, acquiesça-t-il

Il grimpa la quelques branches qui le séparait de Rumika non sans effort. Quelques secondes plus tard, il saisissait la main que lui tendait la tora pour l'aidait à se hisser à la cabane. Il se releva avec peine et adressa un petit sourire à Rumika. Il tourna ensuite les yeux vers la cabane.

[Vraiment désolé du retard...]

Même si la voix de la Tora était calme, Fenris ne put s'empecher de remarquer que Rumika semblait gênée. Fenris la regarda un instant avant de répondre :

- Ce n'est pas la peine que tu chasse pour moi, je n'ai pas très faim... Mais merci quand même.

Quand à se soigner, il pouvait bien le faire seul. Enfin, il pensait à peu prêt en être capable mais Rumika était sans doute plus apte que lui à soigner. Il le savait et du faire un effort considérable pour renoncer à sa fierté :

- Et...oui, je veux bien que tu m'aide à me soigné...s'il te plait.

Il s'assit sur une des deux chaises que possédait Rumika avant de l'observer, attendant sa réaction.

Encore une fois, Fenris songea qu’il aurait pu appliqué le baume lui-même. Il changea cependant d’avis quand les doigts de la Tora commencèrent à masser son œil blessé : la sensation n’était pas du tout désagréable. Il fixa de son œil valide Rumika. Visiblement, cette dernière cherchait quelque chose à dire et le néko reconnu que le silence de la cabane commençait à devenir pensant :

- Et si tu me disait comment tu t'es fais ça, hein ? Si tu ne veux pas c'est pas grave.
Un rictus qui aurait pu passait pour un sourire déforma pendant une fraction de seconde le visage du néko. Comment il c’était fait ça ? La faute à ces stupides humains évidemment ! A qui d’autre sinon ?

- Deux humains, finit il par lâcher. Ils me sont tomber dessus à la sortie du port, j’avais volé du poisson. Ils m’ont d’abord insultés et puis ça à dégénérer en bagarre…
Il avait seulement dit le strict minimum en omettant bien sur de préciser qu’il n’avait pas réussi à porter le moindre coup aux humains.

Fenris fut surpris de voir Rumika poussé un tel grognement lorsqu'il parla des humain. Il regarda stupéfait le visage de la tora, déformé par la colère. Visiblement, elle tremblait de rage. Elle deversa ensuite un flot de paroles plus venimeuses les unes que les autres contre ces détestables êtres qu'étaient les humains. Fenris continuai à la regardé avec stupeur. Jamais il n'aurait cru que tant de haine habitait le coeur de la tora. Il s'aprêta à argumenté de plus belle contre les humains lorsqu'il se rendit compte que Rumika semblait sur le point de pleurer.

- Un humain a tué mon père un jour qu'il m'apprenait à chasser... C'est à partir de là que j'ai commencé à vivre seule, sans personne et aucune aide !

Sa voix forte et vibrante de haine c'était affaibli pour se transformer en un pathétique désespoir. Fenris ne put s'empêcher de se dire que cette fille avait une raison valable de haïr les humains contrairement à lui qui ne faisait que ce qu'on lui avait appris à savoir détester ces êtres ignobles. Comme quoi, pour haïr il n'avait pas besoin d'une bonne raison pour haïr.

- Je comprend...finit-il par dire. Quels être méprisables...

Non, en réalité il ne comprenait pas que l'on puisse regretter autant une personne défunte. La notion d'amour lui était totalement abstraite. Il avait tenté cependant de dire ce que Rumika voulait entendre d'après lui afin de gagner son amitié. Cette tora n'était pas le genre de personne qu'on aimait se mettre à dos, Fenris préférait l'avoir comme allié que comme ennemie, elle pourrait lui être utile. Il ne se priva cependant pas pour cracher à son tour sa haine envers les humains.

- Oui...Quels êtres méprisables... et sans morale. Depuis le début, ils nous persécute. Ils sont la source de tout nos problèmes, le monde serait tellement mieux sans eux. Mais ne t'inquiète pas, continua le néko en attrapant une des mains de Rumika et en la regardant dans les yeux. Un jour, nous vaincrons, un jour les rôles s'inverseront. Les humains regretterons et...

Il se tut soudain en se rendant compte qu'il allait un peu loin. Fenris ne voulait pas effrayer Rumika. Il lacha sa main qu'il avait inconsciemment attrapé. Son discours frôlait la folie d'autant plus que lui n'avait pas de bonne raison valable pour haïr les humains.

- ... Tu, tu es... Tu es fou.

C’était un constat. Rumika émit un petit rire sans doute pour diminuer l’impact qu’aurait ses paroles. Fenris ne réagit pas tout de suite, il se contente de jauger la Tora du regard. Etait il fou ? Oui, sans doute un peu. Il reconnaissait s’être montré un peu trop excessif dans ses propos. Il détourna finalement le regard pour contemplai les morceaux du petit pot de terre qui c’était brisé sur le sol.

- Excuse moi…dit il tout simplement à Rumika.

Son regard resté froid malgré tout. Lentement, il se leva et commença à ramasser les morceaux du pot brisé, un par un. Il regarda de nouveau la Tora dans les yeux, cette fois son expression avait changé, son visage affichait un sourire chaleureux.

- Je suis, vraiment désolé, je me suis laissé emporté, je n'aurais pas du. Pardon si je t’ai fait peur...

- Laisse, je m'en occupe, dit la Tora en prenant les morceaux du pot brisé des mains de Fenris.

Le néko vit Rumika se dirigée vers une sorte de corbeille pour y jeter les morceaux. Il songea que c’était un peu sa faute si le pot c’était brisé. Il fixa le sol un instant sans rien dire à l’endroit où le pot était tombé. Il resté un peu de baume par terre qui avait du atterrir la quand le pot s’était brisé. Fenris s’aperçut alors qu’il n’avait plus mal à l’œil. Les effets de ce baume était extraordinaire. Le néko n’avait pas imaginé qu’ils feraient effets si vite.

- En tout cas, ton baume marche bien, dit il à Rumika. Je n’ai presque plus mal.

Il lui adressa un petit sourire amicale qu’un long bâillement effaça. Il c’était levé tôt et était exténué.

Rumika émit un petit ronronnement satisfait. Fenris la fixa avec étonnement : jamais il n’avait vu un Tora ronronner…Quoique les Tora était des félins autant que les nékos après tout. Elle s’assit tranquillement sur le seul matelas présent dans la pièce et fit signe à Fenris de la rejoindre. Ce dernier fixa la Tora avec étonnement.

- Tu n'as peut-être plus mal, mais sans repos ça ne changera rien. Je t'en remettrai demain matin pour être sûr que tu soit guérit. En attendant, tu peux dormir ici : le matelas est grand, on ne se gênera pas, mais si tu préfère je peux dormir dehors, j'ai l'habitude des nuit à la belle étoile, tu sais ?

- N…Non, c’est très bien…Je ne vais pas t’obliger à dormir dehors alors que tu as la bonté de m’hébergez !

D’un pas hésitant, le néko se dirigea vers le matelas où il s’assit à son tour. Il ne pouvait s’empecher d’être très gêné de partager ce matelas avec une quasi-inconnue. D’ailleurs, il n’était pas non plus normal qu’une jeune fille comme elle invite un étranger à partager son lit. Fenris ne put s’empêcher de rougir.

[center]La Tora sourit. Elle se laissa tomber au coté de Fenris et plaça ses mains derrière sa tête comme pour la soutenir. Rumika souriait mais elle était tout aussi nerveuse que le Neko : inviter un quasi-inconnu à dormir à ses cotés n'était pas très courrant chez elle. Mais quelle importance ? Etrangement Rumika se sentait à l'aise avec lui... Bah, il avait une bonne tête et rien n'inspirait la crainte chez lui. Du moins, c'était le point de vue de Rumika. Mais il avait surtout ce don merveilleux : l'art de jouer de la flûte. Cette mélodie si belle, si douce, et si triste à la fois avait mis la Tora en une quasi transe. Elle se souviendrait toute sa vie de cette merveilleuse mélodie, qui d'après le Neko, n'était qu'une simple improvisation.

Elle tourna son visage pour observer celui de Fenris Katogan le joueur de la "Flûte enchantée". Elle avait toujours le sourire aux lèvres et le fait que le Neko rougissait l'amusait beaucoup.

" Tu n'as pas à te sentir gêner tu sais. Je t'heberge avec bon coeur, ça me fait plaisir d'avoir de la compagnie. Ca me sort un peu de mon éternel solitude. "

Quand le néko s’aperçut que la Tora avait remarqué qu’il rougissait, son visage devint deux fois plus rouge. Fenris chercha quelque seconde une excuse à son teint pivoine.

- Je ne suis pas gêné ! répliqua-t-il aussitôt. Il fait chaud ! C’est tout !

C’était un mensonge bien sur. Plutôt mourir que d’admettre qu’il avait rougis. Il refusait d’admettre que la Tora lui faisait de l’effet. Fenris s’allongea lentement et resta là quelque instant à contempler le plafond sans rien dire, toujours le feu aux joues.

La Tora le regarda un instant avant d’exploser de rire. Fenris, humilié, avait des envies de meurtre. Rumika semblait bien s’amuser. Fenris baissa les oreilles mais la Tora ne sembla pas le remarquer et continua à rire de plus belle. Il réprima, difficilement, un grognement. Au bout de quelque instant, Rumika cessa de se rouler par terre et reprit son sérieux, du moins c’était ce que Fenris pensait avant de se rendre compte qu’il avait tort : la Tora n’avait pas du tout fini de le narguer.

- Excuse-moi je ne devrais pas rire comme ça, c'est idiot, mais je n'ai pas put m'en empêcher. Je suis aussi embarrassé que toi, à vrai dire... hihihihihi.

Aussi embarrassé que lui ? Et bien ça ne se voyait pas surtout avec son sourire narguant. Fenris fronça les sourcils, mécontent. Son visage avait retrouvé son teint porcelaine, il ne rougissait plus. Il s’apprêta à répliquer lorsque Rumika, sans lui laisser le temps de faire le moindre mouvement, se plaça sur lui et rapprocha son visage du sien jusqu’à le toucher. Evidemment, le néko recommença à rougir.

- Je comprend que tu puisse être géné; mais a ce point... Je te fait tant d'effet que ça ?

Front contre front avec la belle Tora, Fenris avait du mal à assemblé de pensés cohérente pour en faire une phrase. Il était trop stupéfait pour réagir, Rumika l’avait pris en traitre, complètement au dépourvu. Rouge à la fois de colère et d’embarras, il ne parvint pas à formé une phrase complète.

- Je…Je…bégaya-t-il un instant.

Il déglutit difficilement. Cette Tora voulait vraiment sa mort. D’ailleurs il était mort de honte. Jusqu’à ce qu’il se rende compte que Rumika rougissait aussi. Certes pas autant que lui, mais quand même. Il se releva à moitié, s’appuyant sur ces coudes et obligeant la Tora à reculer légerement.

- Mais…Toi aussi tu rougis !

Ce n’était pas seulement une réplique, également un constat. Lui aussi était étonné de la voir rougir. Mais bon… Le rouge disparut peu à peu de ces joues.

Le sourire sarcastique de la Tora s’évanouit complètement et elle se mit à rougir deux fois plus. Fenris lui lança un regard amusé, se retenant de rire de toute ses forces. Il n’avait fait que lui rendre la monnaie de sa pièce, c’est elle qui avait commencé à le taquiner. Rumika le fixa un instant droit dans les yeux avant de détourner le regard. Tout en soupirant, elle s’allongea dans le lit.

- Tu as gagné. Mais c'est qu'avoir un autre hybride à mes cotés - qui plus est du sexe opposé-, ça me trouble un peu... Bon, herm, allez au lit ! Tu dois te reposer !

Fenris ne dit rien et se contenta d’un petit rire. La Tora se tourna aussitôt dans la direction opposé au néko. Sans doute était elle vexé. Mais bon, c’était elle qui l’avait cherché.

- Bonne nuit ! chuchota-t-il très bas étant donné que Rumika semblait s’être endormie.

Fenris enleva son tee-shirt afin d’être plus à l’aise pour dormir et s’allongea à son tour. Il se mit à fixer le plafond, se doutant qu’il ne trouverait pas tout de suite le sommeil.