Offerte tel un présent. [PV Feena de Kentburry] TERMINE

Moka n'arrivait pas à le croire. La jeune humaine qui était venue acheter un hybride était en train de lui parler. Elle s'était arrêtée devant sa cage et lui parlait d'une voix empreinte de douceur alors que Moka aurait tellement voulu qu'on ne s'occupe pas d'elle et qu'on ne le voie pas. Elle savait que son devoir était de lever la tête et de regarder la personne qui lui parlait. Surtout, il était essentiel qu'elle lui réponde avec politesse et correction car elle était une Neko, une esclave et cette personne lui était supérieure. Mue par ses instincts de dominée, causés par les tortures qui lui avaient été infligées, elle releva doucement la tête et croisa le regard de celle qui allait peut-être devenir sa Maîtresse.

La jeune femme devait être à peine plus âgée qu'elle, d'un ou deux ans tout au plus. Elle était très belle. Elle avait de longs cheveux bleus parsemés, par endroits de jolis reflets mauves. Cette couleur, qui était celle de ses yeux, rendait son apparence très douce et gentille. Elle était vêtue d'une jolie robe et elle était apparemment heureuse d'être là. Mais Moka savait pourquoi la jeune femme souriait tant. Elle était persuadée que la jeune femme n'était qu'une capricieuse qui était très heureuse parce que l'homme dont elle était amoureuse lui offrait une esclave qui pourrait faire tous ses caprices. Moka se résigna néanmoins à se montrer polie et parla d'une voix convenable, mais craintive.

"Mon nom est Moka Konno, Madame."

Elle se demandait si c'était "Madame" ou "Mademoiselle", mais elle ne devait pas montrer qu'elle ne savait pas. De toute façon, si elle se trompait, la femme s'énerverait et, soit elle choisirait un autre hybride, ce qui n'était pas plus mal, soit elle partirait sans avoir rien achetée et Moka, bien que ce fût totalement injuste, serait punie pour avoir laissé échapper un client. Moka avait l'habitude d'être punie et tout ne serait que caresse par rapport aux agressions et aux viols de son ancien propriétaire.

La voix de la jeune femme qui venait de s'adresser à elle était aussi douce que l'expression de son regard. Ses paroles ne ressemblaient pas à celles d'une jeune femme capricieuse et gâtée, mais plutôt d'une maman. C'était effectivement ce que Moka ressentait. Elle n'avait que peu de souvenirs de sa mère biologique qu'elle avait perdue à cinq ans, mais elle se souvenait d'une voix douce et tendre avant de s'endormir, qui la réconfortait quand elle venait de se blesser, qui lui parlait avec tendresse et affection, la même tendresse qu'elle ressentait actuellement dans la voix de cette humaine alors que, pourtant, sa mère était une hybride, et même une hybride rebelle. Quelque part, au fond d'elle-même, laissant son empathie s'exprimer, Moka sentait que cette personne n'était pas dangereuse, qu'elle était presque amicale. On en pouvait se fier aux humains, mais Moka pouvait se fier à son pouvoir. Par ailleurs, elle était sensible, et surtout, elle se savait sensible. Malgré le compliment de la jeune femme, malgré son ressenti positif, malgré son désir d'être protégée, elle désirait se protéger elle-même.

Elle fut particulièrement surprise de voir la jeune femme rougir à l'appellation "Madame" plutôt que de se fâcher contre elle. Cette humaine n'était décidément pas comme les autres. Elle fut même étonnée, durant un court instant, que ce type de femme recherche un hybride à réduire en esclavage. Par ailleurs, elle se dit que cette femme parvenait peut-être à cacher certains aspects de sa personnalité. Elle n'aimait peut-être pas les tâches ingrates et un hybride pouvait lui servir à cela. Pourtant, quelque part, quelque chose lui disait qu'elle pouvait se permettre de lui faire confiance. Même si elle ne savait pas à quel point, elle était persuadée que cette inconnue était quelqu'un de bien. Elle fut encore bien plus surprise quand la jeune femme se pencha vers elle, lui murmurant qu'elle espérait être mariée bientôt. Peu d'humains se confieraient ainsi à un hybride, tout particulièrement un hybride qui ne leur appartenait pas, même s'ils envisageaient de l'acheter.

Mais ce qui surprit le plus Moka, ce fut ce que Feena, sa peut-être future maîtresse, déclara après avoir avoué qu'elle espérait bientôt se marier et avoir regardé d'un air de confidence le jeune homme qui l'accompagnait. En effet, la jeune femme annonça à Moka, qui ouvrit alors des yeux ronds d'ébahissement, qu'elle voulait être son amie. La première chose qu'elle lui dit c'est qu'elle lui raconterait tout cela à un autre moment. Autrement dit, cette personne avait l'intention d'acheter Moka. Son silence, sa tristesse, sa jeunesse ne semblaient pas ennuyer la jeune femme, pas plus que sa beauté. Moka se savait mignonne et savait qu'elle attirait les hommes comme les hybrides mâles. Elle était persuadée que jamais une femme jeune, surtout aussi galamment accompagnée, ne l'achèterait, elle qui serait alors une potentielle rivale. Mais le mot "amie" n'avait jamais fait partie du vocabulaire de Moka, quoi qu'elle eût toujours su ce que ce mot voulait dire. Feena tendit la main vers la jeune Neko en lui proposant son aide. Moka doutait que quiconque puisse l'aider. Elle ne prit pas la main de Feena parce qu'aucun Neko n'était autorisé à toucher un humain, sauf si tel était sa fonction, par exemple pour les femmes de chambre Neko. Elle se contenta de regarder sans provocation la jeune femme.

"Ce sera comme il vous plaira, Mademoiselle."

Sa voix était extrêmement douce, posée et si elle n'était pas tout à fait ce qu'on pourrait qualifier de chaleureuse, elle n'était pas vraiment froide non plus. Son ton était neutre pour ne pas blesser son interlocutrice.

Moka se trouvait dans une situation à laquelle elle n'avait jamais été confrontée auparavant. Pour la toute première fois de sa vie, on exigeait d'elle qu'elle dise ce qu'elle pense, ce qui ne s'était jamais produit auparavant. La seule fois où elle avait osé die ce qu'elle pensait, cela s'était terminé en viol. Son maître était soûl et Moka, à l'époque encore légèrement rebelle, avait osé suggérer à son maître d'arrêter de boire et de se reposer. Non que Moka ne se souciât de la santé de cet homme brutal, mais elle se souciait de sa santé propre et lorsqu'il buvait, il se mettait à la battre avec brutalité. Moka frissonna en repensant à ce qui s'était passé ensuite. L'homme lui avait reproché d'outrepasser ses prérogatives et lui avait saisi le bras tandis que Moka avait fermé les yeux de frayeur. L'homme avait alors hésité et Moka avait cru qu'il était sur le point de renoncer à la brutaliser, mais l'homme jugea sans aucun doute qu'elle lui plaisait. Il l'avait traînée dans sa chambre, jetée sur le lit et violée, étouffant ses cris de sa main et maintenant Moka de l'autre.

Sachant cela, on pouvait aisément comprendre que Moka ait des difficultés à comprendre l'injonction de l'humaine qu'elle voyait de l'autre côté de sa cage et qu'elle la regarde comme un extraterrestre venue d'une autre planète. Mais pour le moment, en réalité, Moka ne voyait même plus Feena. La douleur du souvenir de son premier viol lui remonta pleinement en mémoire et elle ne put empêcher les larmes de couler sur sa joue. Prostrée, elle était plongée dans son noir souvenir avec les visions d'horreur que cela impliquait. Elle revoyait l'homme en train de lui manifester de la douleur et des blessures intenses. Elle ne savait plus où elle était, avec qui elle était, ce qu'elle faisait. Sa main devint molle et tomba sur les barreaux de la cage, effleurant la main de l'humaine qui venait de lui demander d'être honnête avec elle. Ce contact fit sursauter Moka et la fit sortir de sa torpeur. Pour la première fois, Feena venait de sauver Moka d'une de ses visions noires.

Moka se souvint que l'humaine lui avait posé une question. En tant qu'esclave, elle avait le devoir d'obéir à cette injonction. Elle se re-concentra sur la question que lui avait posé Feena. Celle-ci voulait savoir si Moka désirait être son amie. Moka n'avait jamais eu d'ami. Elle voyait ce mot comme une définition dans le dictionnaire, peut-être une notion intéressante à étudier, mais certainement pas une réalité, surtout pour les Nekos.

*Et si c'était possible… le voudrais-je ?*

Le regard de Moka croisa celui de Feena, un regard sincère, empli de bonté. Moka se rappela l'émotion qu'elle avait ressenti, persuadée que Feena était un cœur pur et qu'elle pouvait parfaitement lui faire confiance. Son regard se fit résolu.

"Oui. Je serai très honorée de pouvoir me dire votre amie, Mademoiselle Feena."

Moka avait fait son choix. Elle voulait laisser sa chance à celle qui se proposer de l'aider et de changer sa vie. Elle espérait de tout cœur avoir fait le bon choix.

La jeune femme semblait ravie de la décision de Moka, ce qui conforta celle-ci dans sa décision. Moka, depuis que Feena avait, de par sa douce main, chassé son cauchemar, était persuadé que son premier pressentiment au sujet de sa future maîtresse était justifié. Elle n'avait pas affaire à une humaine quelconque qui maltraitait les hybrides mais, au contraire, quelqu'un qui les considérait comme des personnes tout à fait normales et qui estimait qu'ils pouvaient même devenir des amis. Moka n'avait jamais connu d'humains aussi soucieux de son sort et elle fut extrêmement touchée par ses observations. Feena parlait de se promener et de faire plein de choses intéressantes. Moka se demandait si tout cela n'était pas qu'un rêve et si elle n'était pas sur le point de se réveiller.

Pendant que Moka réfléchissait au sort qui l'attendait à partir du moment où elle aurait quitté la cage, Feena se dirigea vers le vendeur et son petit-ami qui bavardaient tous les deux. Ceci fit penser à Moka qu'il allait bien falloir qu'elle côtoie cet homme à un moment ou à un autre. Elle se mit à frémir en pensant à cela. Elle ne voulait plus jamais qu'un homme l'approche. Déjà, la proximité des hybrides mâles la faisait trembler et elle n'était quelque peu rassurée que parce que de solides barreaux la séparaient d'eux. Elle n'était pas non plus rassurée de voir le vendeur s'approcher d'elle et la regarder avec ses yeux torves. D'ailleurs, quand celui-ci s'approcha de la porte pour la libérer, Moka recula tout au fond de sa cellule et il fallut toute la force de persuasion de Feena pour la convaincre de les rejoindre. Elle sortit de l'animalerie en collant Feena comme son ombre, paniquée à l'idée que le vendeur puisse lui sauter dessus.

Après qu'ils soient sortis, Moka devait bien avouer qu'elle appréciait d'entendre la promesse de sa nouvelle maîtresse, lui assurant que plus jamais elle ne serait emprisonnée dans cette animalerie sordide. Moka fut enchantée d'entendre cette agréable nouvelle, persuadée d'avoir fait le bon choix et que Feena était digne de confiance. Celle-ci la présenta tout de suite à son compagnon, du nom de Matthieu, qui salua Moka avant de lui affirmer qu'elle serait bien avec Feena. Il n'était pas menaçant, mais c'était un homme et, instinctivement, Moka en eut très peur. Elle se cacha derrière Feena, tremblante, alors que Matthieu essayait seulement de se montrer gentil. Elle fit un grand effort et se positionna à-côté de Feena en gardant humblement la tête baissée, plus pour ne pas regarder le jeune homme dans les yeux que par respect de l'être supérieur qu'était l'homme. Celui-ci ne s'en montra pas inquiet ou offensé et se tourna vers Feena en lui annonçant qu'il était l'heure pour lui de partir. Sur le quai, il dit au revoir à Moka et celle-ci se dit qu'il serait bien impoli de ne pas lui répondre. Sa voix fut pourtant hésitante et légèrement craintive quand elle dit :

"Au… au revoir, Monsieur."

Matthieu lui sourit et partit prendre son train. Moka était toute intimidée. Elle ne parvenait pas à croire qu'elle avait parlé à un homme, elle qui avait si peur que le moindre individu lui saute dessus à tout instant. Mais le sol ne s'était pas ouvert pour l'engloutir, personne ne lui avait sauté dessus pour la taper ou la violenter et rien de mauvais ne s'était passé. Moka tentait donc de se rassurer comme elle le pouvait en se disant qu'elle avait bien fait de faire cela. Feena, en tout cas, semblait ravie. Elle demanda à Moka ce qu'elle avait envie de faire. Mais Moka n'avait jamais eu rien envie de faire, elle n'en avait jamais eu l'occasion. Elle était tellement épuisée quand elle servait son ancien maître qu'elle n'avait rien eu le temps de voir des choses de la vie. Feena lui proposa alors de manger. Manger, ça au moins, c'était une activité que Moka connaissait et avait déjà pratiqué. De plus, avec ce qu'on leur donnait à l'animalerie, Moka n'avait pas toujours mangé à sa faim. Aussi acquiesça-t-elle en affichant un léger sourire.

"Je serais ravie de manger quelque chose, Maîtresse !"

Moka n'était décidément pas au bout de ses surprises. Il semblait même que ses déconvenues iraient en augmentant. Après l'avoir achetée en lui demandant son avis, lui avoir proposé de déjeuner en lui demandant son avis, voilà que sa nouvelle maîtresse lui interdisait de l'appeler ainsi, ce qui allait contre toutes les règles des Nekos. Moka ne comprenait quelles lois régissaient la maison de Feena de Kentburry, mais il était certain que ce n'était pas celles qui régissaient la maison de son ancien maître. Sur ce point, tout au moins, Moka pouvait être sûre que sa vie serait moins dure et que les difficultés et les tortures qu'elle avait connues étaient de l'ordre du passé. Mais cela ne la déphasait pas moins d'avec sa façon de se comporter habituellement, en particulier lorsqu'on considérait que Moka avait été poussée de façon particulièrement violente à accepter ces règles imposées aux Nekos.

Moka, à l'origine, était une fille de Nekos rebelles. Durant les cinq premières années de sa vie, elle avait grandi avec l'idée que l'esclavage était une monstruosité, que hybrides et humains étaient égaux et qu'ils méritaient d'avoir les mêmes droits. Elle avait toujours cru que tous les hybrides vivaient comme elle dans une maison, ou plutôt ce qu'à l'époque elle appelait une maison. Maintenant, après avoir vu une maison d'humain, elle savait pertinemment que les rebelles vivaient dans des hangars ou dans des endroits insalubres, mais pas dans de vrais maisons. Elle avait également appris que tout ce qu'elle croyait être la vérité était en réalité complètement faux. La majorité des hybrides vivaient en esclaves chez des maîtres parfois cruels, souvent indifférents à leur sort.

Quand Moka avait été enlevée juste après que ses parents soient tués, elle était encore pleine de ses convictions d'égalité et de justice. Mais elle avait rapidement compris que les enfants de rebelles, comme elle, étaient traités comme de la vermine et qu'elle n'avait aucune importance aux yeux des maîtres qui l'avaient enfermée dans l'animalerie et qui essayaient de la dresser à obéir. Elle n'était, pour eux, rien de plus qu'une esclave de plus. La violence qu'ils avaient manifestée avait poussé Moka à la prudence, mais dans son esprit, elle restait aussi rebelle et révoltée que lors de son enlèvement. C'était à cette époque qu'elle avait été achetée… puis battue et finalement violée. Ce viol l'avait tant minée que même son esprit n'était plus capable de se révolter. Elle se contentait d'obéir à n'importe quel ordre comme un mouton bien sage. Et c'était dans cet état que Feena l'avait achetée.

Et maintenant, Feena avait décidé qu'elles seraient amies. Moka ne parvenait pas à le croire. Ses anciennes convictions étaient corroborées par le comportement de sa nouvelle maîtresse et elle n'avait pas connu une telle espérance depuis maintenant plus de dix ans. Elle se disait qu'enfin, elle allait pouvoir vivre une vie normale et que plus rien ne pourrait la blesser dorénavant. Et c'était une sensation bien nouvelle. Elle n'avait jamais connu cela avant et elle ne savait pas vraiment comment appréhender cette situation toute nouvelle pour elle. Elle décida de se raccrocher à quelque chose qu'elle pouvait parfaitement intégrer dans l'immédiat. La question de Feena. Elle lui demandait ce qu'elle voulait manger.

"Je ne sais pas, je n'ai jamais vraiment goûté à d'autres choses qu'à des repas spécialement préparés pour hybrides. Ce sont les plus économiques pour les maîtres. Qu'aimez-vous manger, M… Mademoiselle Feena ?"

Moka ne parvenait pas à se montrer plus familière que cela. Il fallait bien avouer que c'était déjà beaucoup trop familier de son point de vue. D'ailleurs, elle n'aurait jamais osé poser une telle question à son ancien maître. Mais elle savait que c'était ce qu'attendait Feena, que ce comportement plus doux et plus amical, surtout moins servile. Elle attendit donc la réponse de sa maîtresse.

Quand Moka, réfléchi a sa question avant de lui répondre qu’elle ne s’avait pas qu’elle n’avait jamais rien mangé de plus que de la nourriture spéciale pour hybride que cette lus pratique et moins couter pour les maitre d’hybride Feena comprend que la vie de Moka n’avait vraiment pas de l’être rose tout les jours, mais elle conter bien changer cela. Quand
Moka lui demanda se qu’elle aimer manger et lui disant Mademoiselle Feena, Feena lui sourit et ne lui en voulant pas cette un peut normal qu’elle n’arrive pas a la tutoyer plus que sa pour l’instant vu qu’on lui avait surement apprit certaine basse et règle à dépasser devant un maitre ou une maitresse.

« Hmm…Moi, j’ai un peut tout mes mon plat préfère ses les lasagne et le plat que je déteste c’est le épinard.

Dit t’elle en fessant un grimasse assez marrante en pensent au épinard, avant de regarder Moka et de rire légèrement devant t’elle, avant de lui dire :

« Bon on va t’initier a la bonne cuisine, on va allez manger dans un restaurant italien et prendre de lasagne, je suis sur que tu vas adorer, et si tu n’aime pas on rentrera a la maison et je te préparerais autre chose d’accord ? »

Dit-elle en souriant à Moka avant de lui tendre la main et de lui dire :

« Allée on y vas ? Moka ? »

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